Quartier des corps vendus, des enfilades de néons agressant la rétine. Quartier des touristes, de ceux venant s’y perdre pour quelques heures. Les étrangers en sont friands. Et les londoniens observent avec désintérêt. La foule sorcière n’y est pas étrangère. Si l’Allée des Embrumes possède son propre trafic, il arrive qu’ils viennent jusque sur les terres moldues pour y trouver de quoi régler leurs appétits. Le Hooper’s Hotel accueille toujours, malgré l’annonce de sa fermeture, le lieu aux murs rouges est toujours debout.

Un bar qui donne du côté moldu, une façade peut engageante mais les assoiffés s’y risquent et viennent y déguster ce qui semble être de la bière ou pour les plus chanceux un verre de vin ayant pour compagnie un cafard noyé. Murs à la tapisserie tombante, le lieu n’est pas accueillant et seuls les sorciers connaissent s’y arrêtent pour quelques temps. Trois chambres peuvent être louées si l’on ne craint pas d’être avalé par un matelas gourmand. Un mur de briques permet le passage entre les deux mondes, il suffit de connaitre la combinaison et les pierres se déroulent, laissant passer le sorcier.

L’allée sombre attire les regards curieux, ce gouffre qui semble aspirer les passants du Chemin de Traverse. La pancarte est branlante, ne manque qu’un coup de vent pour qu’elle se disloque dans les airs. Une ruelle étroite, des escaliers par dizaines qu’il faut descendre pour arriver à l’entrée d’un labyrinthe. L’allée des embrumes doit être connue, le plan en poche, sans quoi, c’est le risque de se perdre et de faire le festin des animaux errants. Boutiques de magie noire, marché, place sanglante, ce n’est pas un quartier à fréquenter par simple curiosité.